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Pôle Main Poignet
Bordeaux-Mérignac

Pôle

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Arthrose du poignet à Bordeaux

Arthrose du poignet à Bordeaux

Spécialistes de la main et du poignet

L’arthrose correspond à l’usure chronique du cartilage recouvrant les os du poignet.
Cette usure est due à un phénomène complexe impliquant à la fois des facteurs physiques et métaboliques.


Le cartilage, qui recouvre chaque os du poignet, permet la mobilité articulaire en réduisant les frottements. Normalement, les cellules cartilagineuses sont remplacées au même rythme qu’elles sont détruites, mais lors du vieillissement, le remplacement des cellules est plus lent que leur disparition, ce qui entraîne un déséquilibre dans l’articulation.

Traitement de l'arthrose du Poignet

Chirurgie orthopédique à Bordeaux

La présence de contraintes et pressions anormales sur le cartilage, par exemple dans les séquelles de fractures du radius, les séquelles d’entorse du poignet non réduites ou lors d’un mauvais positionnement des os entre eux, peut également contribuer à l’usure du cartilage.

 

Cette usure commence par un amincissement et des fissures, créant de véritables ulcérations. Lorsque l’os est à nu, les surfaces osseuses entrent en contact direct, provoquant des douleurs. Au fil du temps, ce phénomène s’aggrave, ce qui conduit à une limitation douloureuse de la mobilité articulaire et à une raideur progressive de l’articulation. La douleur arthrosique survient généralement lors de l’utilisation de l’articulation et s’atténue au repos. Certaines maladies inflammatoires peuvent également causer des douleurs nocturnes.


L’arthrose est favorisée par plusieurs facteurs, notamment l’âge, l’obésité, l’hérédité, le diabète et des facteurs physiques.

Au niveau du poignet, l’arthrose est la conséquence de deux causes majeures : les instabilités intra carpiennes (majoritairement scapholunaire) et les défauts de consolidation du scaphoïde.  Ces lésions vont progressivement modifier la cinétique (mobilité entre les os) du carpe et cette désorganisation va entraîner une usure progressive accélérée.

 

On parle de :


• Poignet SLAC (Scapholunate Advance Collapse) pour les arthroses secondaires à une lésion ligamentaire scapholunaire initiale


• Poignet SNAC (Scaphoide Non union Advance Collapse) pour les arthroses secondaires à un défaut de consolidation du scaphoïde.
L’évolution des lésions est classée en stade en fonction de la progression de l’atteinte arthrosique.

 

La progression vers les différents stades est imprévisible et peut parfois évoluer sur plusieurs dizaines d’années.

L' arthrose du poignet à Bordeaux

Pôle Main poignet en Nouvelle-Aquitaine

Un bilan d’imagerie sera le plus souvent demandé par votre chirurgien.
Il comprend toujours une radiographie de face et profil strict et des clichés dits « dynamiques » du poignet en flexion/extension de profil et en inclinaison radiale/cubitale de face.
Un arthroscanner est également réalisé : c’est un scanner pratiqué 20 minutes après une arthrographie médio- et radiocarpIenne (injection à l’aiguille dans l’articulation d’un liquide radio opaque permettant de visualiser le cartilage et les ligaments).

 

L’étude millimétrique des coupes successives permet de délimiter exactement les zones de cartilage usées, la taille et la localisation exacte de la perte de substance cartilagineuse.
Cet examen permet également de parfaitement visualiser les ligaments intracarpiens et ainsi d’apprécier leur distension ou leur rupture partielle ou totale. Tout ceci est important pour évaluer le pronostic articulaire.
L’arthroscanner permet aussi d’apprécier la congruence des articulations, même avant l’usure.

 

Une arthroscopie diagnostique peut parfois être réalisée afin de visualiser les lésions cartilagineuses radio et médio-carpiennes. Mais elle permet surtout d’étudier la dynamique des os du carpe et de rechercher précisément une rupture ou distension ligamentaire.
Elle est utile en l’absence d’arthroscanner ou quand les données cliniques et radiologiques ne concordent pas.

Dans un premier temps, il est médical, et fait appel :

  • Aux antalgiques et anti-inflammatoires,

  • Parfois à des infiltrations de l’articulation par produits anti-inflammatoires (dérivés cortisonés) réalisées sous guidage radiologique.

  • Et surtout la mise en place d’une attelle de repos (orthèse). Cette orthèse est souvent portée la nuit de façon temporaire ou définitive.

La chirurgie n’est envisagée qu’après échec du traitement médical pendant une période de 6 mois à 1 an.

En cas d’échec du traitement médical, différentes options chirurgicales peuvent s’envisager en fonction de l’atteinte arthrosique et des constatations clinique.

 

• La dénervation du poignet :, le chirurgien va venir couper les branches nerveuses ( responsables de la sensation douloureuse) à destination de l’articulation du poignet.

Cela permet le plus souvent une amélioration voire parfois une suppression des douleurs sans intervenir directement sur l’articulation ( on ne touche pas, ni au cartilage, ni à l’os). Cette intervention a donc comme avantage de conserver la force et la même mobilité. En revanche, on ne traite pas la cause de l’arthrose qui va continuer d’évoluer et progresser et peut nécessiter une autre chirurgie à distance.

 

• La résection des zones arthrosiques et mise en place d’implants d’interposition en Pyrocarbone : le chirurgien vient retirer les zones arthrosiques des os atteints et préparer les différentes facettes osseuses . Il positionne ensuite un implant dans le poignet, s’interposant entre les deux os. Cela permet de recréer une nouvelle articulation non douloureuse et une mobilité dans celle-ci.


L’avantage de cette technique est la préservation d’une mobilité et de force ( environ 50% des mobilités existantes) en comparaison aux autres techniques. L’implant doit se faire sa place et il existe donc une période dite de « rodage » d’au moins 6 mois où le poignet peut rester sensible.

 

Implant APSI ® pour la prise en charge d’une arthrose radioscaphoidienne

 

• La résection de la première rangée des os du carpe : Cette intervention consiste en l’ablation de tous les os de la première rangée du carpe (scaphoide,lunatum et triquetrum) afin de recréer une articulation entre le radius et la tête du capitatum. L’articulation médiocarpienne doit donc être indemne de lésion pour pouvoir proposer cette option chirurgicale.


L’inconvénient de cette technique est le temps de récupération souvent long ( plus d’un an) et la perte de force induite par le raccourcissement du poignet.

 

Implant AMANDYS ® pour la prise en charge d’arthrose radiocarpienne et/ou médiocarpienne étendue.

 

• L’arthrodèse partielle du poignet : L’opération consiste à arthrodèser (fusionner) certains os du carpe. On vient bloquer le mouvement des os arthrosiques en laissant les autres os libres ce qui permet de maintenir ainsi une certaine force et une mobilité.  Une greffe osseuse est en générale utilisée. Celle-ci peut être prélevée au niveau du radius ou de la hanche (crête iliaque).
C’est une intervention fiable, fréquemment réalisée. Elle est suivie d’une période d’immobilisation du poignet et nécessite une consolidation des os fusionnés.

 

• L’arthrodèse totale du poignet : de moins en moins proposée, on vient définitivement fusionner et bloquer l’articulation du poignet, afin de supprimer la douleur. Il en résulte une raideur définitive du poignet.

 

• La prothèse de poignet : réservée à des cas particuliers et surtout chez le sujet âgé. Des implants sont positionnés dans l’os pour remplacer les surfaces cartilagineuses. La principale complication de ce traitement reste le descellement des implants à moyen terme.

Tout acte chirurgical expose à un risque potentiel de complications secondaires, telles que :

 

• L’infection locale, qui est rare, peut nécessiter la prise d’un traitement antibiotiques ou une nouvelle intervention dans certains cas. Ce risque infectieux est fortement majoré par le tabac, et il vous est fortement déconseillé de fumer durant la période de cicatrisation.


• un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale spontanément. Il peut exceptionnellement nécessiter un drainage chirurgical.


• L’algodystrophie, qui peut causer des douleurs, des gonflements et une inflammation dans la main, ainsi qu’une raideur progressive. Son évolution peut durer des mois ou même des années. Des séquelles telles que des douleurs persistantes et une raideur des doigts, du poignet ou même de l’épaule peuvent également survenir. Le traitement implique une équipe médicale spécialisée dans la gestion de la douleur.


• Les lésions nerveuses, qui sont rares mais possibles. Elles peuvent inclure une contusion ou une section de branches sensitives, entraînant des fourmillements désagréables autour de la cicatrice.


• La cicatrice, bien que souvent discrète, peut parfois rester visible voire inesthétique surtout au dos du poignet. Elle peut rester gonflée et sensible pendant plusieurs semaines.


• Une raideur temporaire est le plus souvent observée, elle peut justifier une rééducation complémentaire, immédiate ou secondaire.
Une diminution séquellaire de la mobilité du poignet est souvent observée, en fonction de l’état du poignet avant l’opération, de l’ancienneté de l’atteinte et d’autres facteurs imprévisibles.


• En cas d’interposition d’un implant, celui-ci peut se luxer, soit rapidement soit à distance, justifiant une réduction de la luxation ou une reprise chirurgicale pour changement de l’implant. Parfois, les luxations peuvent se répéter, nécessitant une nouvelle intervention.


• Une infection sur la prothèse peut conduire à une nouvelle chirurgie.


• Il est important surveiller attentivement, et traiter précocement les infections toute votre vie et prendre bien soin de votre peau en évitant toute plaie qui constituerait une possible porte d’entrée pour les bactéries.

 


Il est important de noter que cette liste n’est pas exhaustive et qu’une complication exceptionnelle peut survenir en raison de l’état local ou d’une variabilité technique. Il est impossible de préciser toutes les complications possibles, ce que vous devez comprendre et accepter.

La chirurgie de l’arthrose du poignet est un geste chirurgical bien codifié. Il est très efficace sur les douleurs, et permet le plus souvent en 3 à 6 mois une récupération d’une certaine mobilité ( selon la technique choisi) et de la fonction du poignet. La force du poignet reste par contre souvent réduite. L’amélioration fonctionnelle est souvent bonne.