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Pôle Main Poignet
Bordeaux-Mérignac

Pôle

Main

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Lésions des fléchisseurs des doigts à Bordeaux

Lésions des fléchisseurs des doigts à Bordeaux

Spécialistes de la main et du poignet

Les tendons fléchisseurs des doigts sont de longs cordons fibreux de section ovale de quelques millimètres de diametre, permettant l’enroulement des doigts . Ils cheminent au niveau des doigts dans un système de gaines et de poulies.

 

Le coulissement de ces tendons est assuré par lubrification au sein d’une gaine synoviale qui secrète un liquide visqueux, identique à celui qui lubrifie nos articulations.

Lésions des fléchisseurs des doigts à Bordeaux

Chirurgie orthopédique à Bordeaux

Pour les doigts longs, il y a deux tendons fléchisseurs dans le canal digital : le « superficiel » qui s’insère sur la base de la 2ème phalange, et le tendon fléchisseur « profond » s’insère sur la base de la 3ème phalange.

 

Ils coulissent donc l’un sur l’autre à l’intérieur du canal digital et vont assurer conjointement la flexion des doigts longs. Au niveau du pouce, il n’y qu’un seul tendon fléchisseur.

 

La section complète d’un tendon fléchisseur entraîne, evidemment, un déficit de mobilité du doigt concerné.

En cas de section partielle, il peut ne pas y avoir de déficit de mobilité. Dans ce cas, si le diagnostic n’est pas fait, le tendon va finir par s’effilocher et se rompre secondairement, rendant sa réparation beaucoup plus délicate et aléatoire.

 

C’est pourquoi, toute plaie, aussi minime et anodine parait- elle, si elle est située en regard d’un tendon fléchisseur doit être explorée soigneusement en milieu chirurgical.

Lésions des fléchisseurs des doigts à Bordeaux

Pôle Main poignet en Nouvelle-Aquitaine

L’anesthésiste vous examinera et vous posera les questions d’usage sur votre état de santé et vos éventuels traitements médicamenteux. Le plus souvent, une anesthésie locorégionale (anesthésie du seul bras concerné) vous sera proposée.


Une perfusion sera mise en place du côté opposé permettant, le cas échéant, l’injection de médicaments contre la douleur ou d’antibiotiques.

Elle se déroule sous garrot pneumatique (brassard comme celui qui sert à prendre la tension artérielle). Il est gonflé à la racine du bras, au niveau du haut du biceps, permettant ainsi au chirurgien de bien voir les différentes structures du doigts sans être gêné par le saignement. Le chirurgien va commencer par nettoyer, explorer et parer la plaie.

 

Cela permet de faire un bilan de la blessure pour ne pas méconnaitre une lésion nerveuse ou vasculaire associée à celle du tendon fléchisseur. Le second temps de l’opération consiste à retrouver l’extrémité proximale du tendon (celle attachée au muscle) qui, sous l’effort de flexion lors du traumatisme, a pu remonter dans la gaine des doigts, jusqu’à la paume, voire au poignet.

 

Dans ce cas, une contre-incision plus ou moins longue sera nécessaire pour la récupérer et la redescendre dans le canal digital, au niveau de la lésion initiale. La suture sera assurée par des fils spécifiques. Le système de glissement des poules et gaines du canal digital sera également réparé de façon soigneuse afin d’optimiser le coulissement de la suture tendineuse.

 

En fin d’intervention, un appareillage spécifique sera mis en place, positionnant le poignet et la main en semi-flexion, de façon à permettre de détendre la tonicité musculaire et de ne pas trop tirer sur la suture de façon à éviter une rupture secondaire.

Dès que possible, une rééducation spécifique sera entreprise.


Son principal but est de favoriser et optimiser le coulissement de la réparation tendineuse. En effet, il faut ne pas trop tirer sur cette suture de façon à éviter une rupture secondaire mais, également, la mobiliser précocement, de façon à ce que le tendon puisse cicatriser sans « coller » aux structures périphériques.

 

Ces adhérences bien qu’inévitables, peuvent être limitées par une rééducation adaptée. En fonction du choix du praticien et du kinésithérapeute spécialisé, un appareillage simple (coquille anti-extension) pourra être mis en place ou, dans d’autres cas, un appareillage plus sophistiqué avec système de rappel élastique des doigts (appareil de Kleinert).

 

La cicatrisation cutanée est acquise en 15 jours alors que la cicatrisation du tendon est beaucoup plus longue (6 semaines environ). Enfin, la solidité définitive du tendon fléchisseur ne sera pas obtenue avant 3 mois minimum.

L’infection : malgré une asepsie rigoureuse, un nettoyage et une désinfection soigneuse de la plaie, la survenue d’une infection est toujours possible. En effet, l’agent causal est nécessairement contaminé et a pu entraîner des bactéries à l’intérieur des tissus. Les signes de survenue d’une infection postopératoire sont localement la rougeur, l’œdème et une douleur pulsatile entrainant l’insomnie. Les signes généraux sont habituellement la fièvre et les frissons. En cas d’apparition de ces symptômes, contactez votre praticien ou le service compétent ; Le tabac diminue la microcirculation capillaire. Il nuit gravement à la cicatrisation des tissus et favorise la survenue d’infections.


L’algodystrophie : c’est une complication totalement imprévisible et aléatoire, qui peut survenir après toute plaie ou traumatisme de la main, même minime. Il s’agit d’une réaction locorégionale, en rapport avec un dérèglement du système nerveux sympathique qui se manifeste par un œdème douloureux avec rougeurs, troubles vasomoteurs, hypersudation au niveau de la main, du poignet et de l’avant-bras. Ces douleurs peuvent quelquefois remonter jusqu’à l’épaule. En général, cette complication débute 15 jours à 3 semaines après le traumatisme. Elle peut évoluer sur de longs mois avant de rentrer dans l’ordre. Il n’y a pas de traitement spécifique si ce n’est des soins locaux prolongés, doux et attentifs. Le plus souvent, la survenue d’une algodystrophie va entraîner une raideur partielle séquellaire de certaines articulations.


– D’autres évènements indésirables mineurs peuvent survenir quelques jours après la réparation : hématome, désunion de la cicatrice, réaction inflammatoire sur certains types de fils…Il s’agit d’incidents n’ayant en principe pas de répercussion sur le résultat final.


Le lâchage secondaire de la suture : c’est un évènement qui se produit le plus souvent secondairement entre la 2ème et la 4ème semaine après la réparation. En effet, à ce stade, le tendon a commencé sa cicatrisation mais c’est la période pendant laquelle il est le plus fragile, les fils de suture initiaux ayant commencé leur résorption alors que le collagène n’a pas encore été synthétisé par les tissus. Le lâchage de suture survient le plus souvent soit au cours d’un effort réflexe inopiné, soit au cours d’une manœuvre de rééducation. Le praticien proposera une réparation immédiate (suture secondaire), ou une réparation différée de façon à travailler sur des tissus dont la cicatrisation est complète et correcte et qui ont repris une consistance et un aspect normal. Le chirurgien vous proposera secondairement, en fonction des conditions locales et du niveau de la suture, soit une suture secondaire, soit une greffe tendineuse, soit un transfert tendineux à l’aide d’un tendon de voisinage. Dans certain cas, une immobilisation définitive d’une articulation peut être proposé.


– Les adhérences résiduelles et les raideurs : on parle plutôt de résultats incomplets ou imparfaits plus que de véritables complications. En effet, au cours de la cicatrisation tendineuse, des adhérences vont inévitablement se produire autour de la suture dans le canal digital et ce, quelles que soient les précautions que l’on prend et quelle que soit la qualité de la rééducation. La survenue de ces adhérences est variable selon les individus mais également, selon le niveau où se situait la lésion du tendon (plus fréquente au niveau des doigts qu’au niveau de la paume ou du poignet).

On estime que dans près de 2/3 des cas, une intervention secondaire devra être réalisée, que l’on appelle une « ténolyse ». Il s’agit d’une libération d’une partie de ces adhérences pour permettre à nouveau un coulissement optimal du tendon dans sa gaine. Cette intervention devra être proposée tardivement, une fois que l’on est sûr que les tissus ont retrouvé une structure normale et ne sont plus inflammatoires. En pratique, on proposera une ténolyse au minimum 4 à 6 mois après la réparation initiale.

La section d’un tendon fléchisseur entraîne la perte de fonction de celui-ci, c’est-à-dire que l’on ne peut plus plier le doigt. Cependant, en cas de blessure partielle, la fonction est conservée et tout semble normal. Ultérieurement, le tendon va finir par s’effilocher et se rompre.

 

C’est pourquoi toute plaie de la main doit être explorée soigneusement en milieu chirurgical pour faire le diagnostic et réparer ces lésions. Après l’intervention il faut, d’une part, « protéger » la suture, c’est-à-dire en pas tirer dessus et risquer une rupture secondaire et, dans le même temps, faire coulisser le tendon dans sa gaine au niveau de la suture pour éviter la survenue d’adhérences périphériques qui entraineraient une raideur. C’est pourquoi un appareillage est mis en place en post-opératoire pour détendre la suture et commencer une rééducation active en milieu spécialisé. La solidité finale du tendon n’est obtenue qu’au bout de 3 mois.


Les complications possibles sont:


– l’infection, toujours possible car au moment de la plaie, des bactéries de l’environnement ont pénétré dans les tissus. La survenue d’une infection nécessite une reprise chirurgicale pour nettoyage, identification des microbes et traitement antibiotique adapté ;


– le lâchage de la suture, qui se produit en général dans les premières semaines, impose une reprise chirurgicale ;


– tardivement, ce sont les adhérences cicatricielles gênant la fonction du doigt qui nécessitent dans certains cas une nouvelle intervention de libération de ces adhérences appelée ténolyse. Cette intervention ne sera pratiquée que 4 à 6 mois après l’accident initial.