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Pôle Main Poignet
Bordeaux-Mérignac

Pôle

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Maladie de Dupuytren à Bordeaux

Maladie de Dupuytren à Bordeaux

Spécialistes de la main et du poignet

La maladie de Dupuytren est une maladie atteignant l’aponévrose palmaire superficielle de la main et des doigts. Ces aponévroses protègent les muscles, les nerfs et les vaisseaux, au niveau de la face palmaire de la main et des doigts.


La cause exacte de cette affection n’est pas connue.
On ne connait également pas les raisons qui conduisent à son évolution.

traitement de la Maladie de Dupuytren

Chirurgie orthopédique à Bordeaux

Un tissu fibreux va progressivement se former et s’épaissir entre la peau et les tendons fléchisseurs. Initialement, la propagation de cette fibrose peut former de petites boules (nodules), pelotonnées, ce qui peut créer des plis dans la paume ou les doigts.

 

Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, il va se produire une rétraction de ce nouveau tissu fibreux, entraînant l’apparition de « cordes » dans la main (les brides) qui vont limiter les possibilités d’extension des doigts.

 

L’enroulement des doigts reste cependant possible car les tendons fléchisseurs ne sont jamais atteints par la maladie.
Au maximum, les doigts peuvent être complètement rétractés et refermés dans la paume.

 

L’atteinte des 4ième et 5ième doigts est la plus fréquente mais la maladie peut atteindre toute la main et les doigts. L’évolution de cette maladie est habituellement indolore.

Son origine est souvent d’origine génétique. Ainsi, il n’est pas rare de retrouver des atteintes familiales ( ongle, grands-parents…), dont la forme et la fréquence sont très variables.
L’évolution de cette maladie est très lente, sur plusieurs années. Ainsi, plus la maladie apparait précocement, plus grave sera l’atteinte.


Elle apparaît majoritairement autour de la cinquantaine chez l’homme et plus tardivement chez la femme.


Plusieurs comorbidités ( autres pathologies concomitantes) sont préférentiellement associées à la maladie de Dupuytren : l’hypertension artérielle, l’épilepsie, le diabète, l’hypertriglycéridémie, la consommation d’alcool et le tabac.
Il n’existe pas de lien prouvé entre le travail manuel et la maladie de Dupruytren.

 

En revanche, la maladie peut parfois apparaître ou s’aggraver dans les suites d’un accident ( plaie) ou d’une intervention banale à la main ou au poignet.

Maladie de dupuytren à Bordeaux

Pôle Main poignet en Nouvelle-Aquitaine

Il n’y a, à ce jour, aucun traitement médical de la maladie ayant fait la preuve de son efficacité. Il n’est également pas possible de prédire la rapidité d’évolution ni la sévérité de l’atteinte. Il n’existe pas de traitement préventif de cette maladie.


Le traitement reste essentiellement chirurgical.
Le traitement de la maladie de Dupuytren implique généralement la section ou l’ablation des tissus affectés.
Cependant, étant donné que l’origine de la maladie est inconnue, la chirurgie ne peut pas empêcher à elle seule l’extension de la maladie à d’autres doigts ou la récidive sur les doigts précédemment opérés.


Les formes graves de la maladie sont plus difficiles à traiter (avec plus de risque de complications) avec des résultats moins satisfaisants et un risque de récidive plus élevé. Les atteintes préférentielles du cinquième doigt ou des articulations des doigts peuvent également entraîner de moins bons résultats.


Habituellement, une intervention chirurgicale est justifiée lorsque le patient ne peut plus poser sa main à plat sur une table en appuyant avec l’autre main, ou commence à avoir une gêne pour enfiler un gant, mettre la main dans une poche.


Les techniques chirurgicales utilisées varient en fonction de la gravité de la maladie et du patient. Il n’y a pas de procédure standard, mais plutôt une intervention adaptée à chaque main et à chaque rayon atteint.
Les traitements chirurgicaux se divisent en trois grands groupes :


• La section simple des brides, (aponévrotomie per cutanée à l’aiguille) avec le biseau d’une aiguille. Ses avantages sont sa relative simplicité et un retour rapide à la fonction, le patient pouvant utiliser rapidement la main ensuite.
En revanche, cette intervention se faisant à travers la peau, le chirurgien ne voit pas les vaisseaux, les nerfs ou les tendons qui peuvent être blessés.
Cette technique est privilégié pour des brides superficielles, directement palpable sous la peau, majoritairement sur des brides de la paume de la main.
Elle n’enlève pas la bride. La récidive de la maladie est systématique.


• L’ablation des brides : (aponévrotomie), la plus fréquement réalisée. Le geste chirurgical dure entre 30 minutes et 2 heures selon l’étendue de la maladie. L’intervention chirurgicale est effectuée sous anesthésie locorégionale et l’hospitalisation n’est pas systématique. Les incisions cutanées cicatrisent en environ 3 semaines et seront épaisses et sensibles pendant plusieurs mois.
Dans certains cas, le chirurgien peut laisser ouverte une partie de la cicatrice, notamment dans la paume. Enfin en post opératoire, le port d’une attelle pour étendre les doigts et une rééducation sont très souvent nécessaires et conditionnent un bon résultat.

 

• L’ablation des brides avec remplacement cutané par une greffe de peau. C’est une technique plus ambitieuse et plus longue. Les récidives sont rares sous les greffes de la peau mais les séquelles esthétiques sont plus importantes. Cette technique est plutôt réservée aux sujets atteint de formes graves ou de récidive après traitement chirurgical. La cicatrisation est plus longue à obtenir.


Le traitement chirurgical peut entraîner un arrêt de travail d’au moins un mois, voire plus.


Chaque atteinte est unique. Le traitement est adapté à chaque cas individuel en fonction des besoins du patient.


La consultation pré-anesthésie a lieu à la clinique et est TOUJOURS obligatoire

La rééducation débute dès la 48ième heure. Elle est d’emblée associée à des attelles de posture afin d’améliorer récupération.


Elle a pour objectif la récupération de la flexion complète des doigts le plus rapidement possible. L’extension digitale sera récupérée beaucoup plus progressivement en fonction de l’état cutané, et du résultat post-opératoire.
Il faut toujours veiller à réaliser l’extension digitale en douceur et sans douleur pour éviter la survenue d’une algoneurodystrophie.

L’attelle réalisée en post opératoire doit être portée durant 2 mois :


• En journée : 2h le matin et 3h l’après-midi
• Toutes les nuits
• En aucun cas elle ne doit provoquer de douleur


La rééducation est habituellement débutée chez le kinésithérapeute 5 jours après l’intervention, même s’il y a encore des pansements.

 

Dès la cicatrisation :


• Baigner la main dans de l’eau tiède à 30°C afin de faire diminuer l’oedeme

• Bien masser les cicatrices avec une crème grasse (Biafine, Vaseline, Jonctum Effidia…)

 

Tout acte chirurgical expose à un risque potentiel de complications secondaires.


Pour la maladie de Dupuytren, ces complications peuvent être liées:


• A la fragilité de la peau (épaissie mais fragilisée par la maladie et parfois le tabac),


• A la proximité de l’atteinte de la maladie avec les nerfs et les vaisseaux. Il existe donc un risque de perte de sensibilité, transitoire ou permanente . De même dans les atteintes les plus sévères ou chez les patient déjà opérés , le risque de nécrose du doigt n’est pas négligeable. Cette nécrose peut conduire à une amputation partielle ou totale du doigt.
La récidive est fréquente dans cette pathologie, elle est imprévisible.

 

Les autres complications sont :
• L’infection locale, qui est rare, elle peut nécessité la prise d’un traitement antibiotiques ou une nouvelle intervention dans certains cas.


• L’algodystrophie, qui peut causer des douleurs, des gonflements et une inflammation dans la main, ainsi qu’une raideur progressive. Son évolution peut durer des mois ou même des années. Des séquelles telles que des douleurs persistantes et une raideur des doigts, du poignet ou même de l’épaule peuvent également survenir. Le traitement implique une équipe médicale spécialisée dans la gestion de la douleur.


• La raideur : De nombreux patients se font opérer après une longue évolution de la maladie, les articulations des doigts sont alors enraidies et ankylosées. Il est parfois impossible pour le chirurgien de pouvoir étendre le doigt du patient lors de l’intervention chirurgicale.


• Il peut persister longuement une intolérance et des douleurs lors de l’exposition au froid.

• Veillez à bouger vos doigts le plus normalement possible.


• Il existe en post opératoire un manque de force habituel pendant plusieurs mois (prise d’outils, port de charges lourdes..). Celui-ci est variable selon les patients


• La reprise des activités dépend de leur nature : elle a lieu en moyenne après 4 à 6 semaines


• Evitez les charges lourdes ou les activités nécessitant des prises en force pendant le premier mois suivant l’intervention.


• Il est important de ne pas ressentir de douleur, des traitements antalgiques vous ont été prescrits, n’hésitez pas à les prendre.


• La cicatrisation se fait habituellement en 3 à 4 semaines. La cicatrice cutanée peut être désagréable et gonflée pendant plusieurs semaines, vous pouvez réaliser vous-même des massages à l’aide d’une crème hydratante.


• Parfois, la main peut être douloureuse en permanence avec des crises hyperalgiques, gonflée avec des doigts « boudinés ». Dans ce cas, il est recommandé de consulter votre médecin pour éliminer une possible algoneurodystrophie.

 

Votre chirurgien est toujours le mieux placé pour répondre à toutes les questions que vous vous poseriez avant et après votre intervention. N’hésitez pas à lui en reparler avant de prendre votre décision.