Doigt à ressaut à Bordeaux
Spécialistes de la main et du poignet
Au niveau de la face palmaire des doigts, les tendons fléchisseurs « coulissent » dans une gaine fibreuse inextensible constituer de plusieurs poulies permettant les prises de force et la précision.
Le doigt à ressaut est lié à un épaississement plus ou moins inflammatoire de l’enveloppe du tendon fléchisseur des doigts (ténosynovite) qui va entrer en conflit avec la gaine et ses poulies qui l’entourent, la gaine devenant « trop petite ».
Le coulissement du tendon devient alors difficile avec initialement des douleurs, puis des épisodes intermittents de blocages, survenant le plus souvent le matin au réveil.
traitement du doigt à ressaut
Chirurgie orthopédique à Bordeaux
La répétition des blocages va entraîner une inflammation du tendon qui va accentuer le frottement et auto-aggraver le syndrome. Cette inflammation peut créer un véritable nodule à l’intérieur du tendon qui va progressivement constituer un obstacle mécanique à la mobilisation du doigt. Ce nodule peut être perçu à la paume en regard du repli de flexion palmaire distal.
Tous les doigts, y compris le pouce, peuvent être concernés.
Lorsque le phénomène est ancien et évolué, il peut s’accompagner d’une raideur articulaire qui ne rétrocèdera pas avec le seul traitement du Doigt à Ressaut mais qui pourrait justifier un traitement spécifique. Dans les formes anciennes, les tendons sont parfois abîmés et peuvent nécessiter un geste de réparation.
L’affection peut toucher les deux mains dans le même temps. Les doigts ne sont pas forcément atteints tous au même moment. Le diagnostic repose essentiellement sur la clinique et les examens complémentaires sont le plus souvent inutiles.
Dans les formes débutantes uniquement douloureuses , sans phénomènes de ressaut franc, une échographie peut être utile pour rechercher une inflammation de la gaine tendineuse (tenosynovite) avec épanchement.
Doigt à ressaut à Bordeaux
Pôle Main poignet en Nouvelle-Aquitaine
CAUSES POSSIBLES DE DOIGT à RESSAUT
Elles sont variées :
Certaines pathologies favorisantes doivent être recherchées : maladie rhumatismale, diabète.
Il peut aussi apparaître dans les suites du traitement chirurgical d’un syndrome du canal carpien sans en constituer toutefois une complication.
Il existe une forme particulière de doigt à ressaut se révélant dès la petite enfance sous la forme d’un blocage congénital en flexion intéressant la plupart du temps le pouce.
• Le plus souvent le doigt à ressaut est dû à une inflammation de la gaine synoviale qui entoure le tendon fléchisseur.
Il existe des formes où l’inflammation tendineuse est liée à des gestes mécaniques répétitifs.
• Dans des cas plus rares :
Le Doigt à Ressaut fait suite à une plaie partielle d’un tendon fléchisseur
Quel est le traitement du doigt à ressaut ?
Le traitement est indiqué en cas de gêne fonctionnelle secondaire à la répétition des phénomènes de ressaut. Dans un premier temps, il peut être médical.
Il consiste en la réalisation d’une infiltration à base de corticoïdes en regard du nodule ou de la ténosynovite dont l’efficacité est rapide mais souvent temporaire. Les infiltrations peuvent être répétées mais non multipliées car la cortisone peut à la longue fragiliser le tendon et entraîner une rupture secondaire. Les infiltrations doivent dans tous les cas être de réalisation technique rigoureuse. Le doigt ou la main peuvent être douloureux pendant 48h après l’infiltration. Les infiltrations peuvent être contre- indiquées chez certains patients (diabétiques, immunodéprimés…).
Le traitement chirurgical peut être proposé soit de première intention en cas de « pseudo- blocages (nécessité d’utiliser l’autre main pour « décoincer » le doigt) ou de raideur articulaire, soit secondairement en cas d’échec du traitement médical par infiltrations.
L’intervention a lieu sous anesthésie locorégionale en ambulatoire le plus souvent.
Elle consiste, par une incision cutanée minime dans la paume, à ouvrir partiellement la gaine tendineuse et la poulie en regard du siège du blocage. Il s’agit d’un geste rapide, peu douloureux. Il est habituellement radical et définitif. La poulie restant ouverte, il n’y a en général pas de récidive.
En cas d’inflammation importante sur le tendon (constatations per opératoires), une excision complémentaire de la synoviale du tendon peut s’avérer nécessaire.
Une utilisation normale du doigt est recommandée dès le post opératoire, même lors des soins infirmiers.
Parfois, quelques séances de rééducation sont utiles pour récupérer plus rapidement la mobilité du doigt, surtout s’il existait une raideur préopératoire.
La durée de l’arrêt de travail est fonction de la profession.
LES SUITES OPERATOIRES:
Le blocage ou ressaut disparait dès la levée de l’anesthésie. Il faut alors mobiliser activement le doigt opéré. Cette mobilisation doit être progressive, et entreprise le jour même de l’opération pour récupérer au plus tôt toute la flexion et surtout toute l’extension du doigt.
Plus on hésite à retendre complètement le doigt, plus il y a un risque d’enraidissement secondaire rapide de l’articulation. L’autorééducation dès les premiers jours suivants l’intervention est donc très importante :
◦ Le doigt peut avoir tendance à rester fléchit au début
◦ N’hésitez pas à étendre plusieurs fois par jour le doigt opéré en vous aidant de l’autre main.
Une difficulté à étendre le doigt est possible et peut persister pendant plusieurs semaines. Elle est plus fréquente dans les formes anciennes lorsque le tendon s’est abîmé. Dans ces cas, il peut être nécessaire en post-opératoire de porter une orthèse qui contribuera à redresser le doigt pour éviter la raideur articulaire.
Quelles complications faut-il craindre ?
Aucun geste chirurgical n’est dénué de risque.
• Il s’agit d’un geste chirurgical simple dont les complications spécifiques sont peu fréquentes. La cicatrice peut rester sensible ou gonflée les premières semaines.
• L’induration de la cicatrice est très fréquente et peut persister plusieurs semaines voire plusieurs mois. N’hésitez pas à la masser régulièrement.
Le risque d’hématome est rare et la résorption spontanée est habituelle. La complication la plus fréquente est la raideur digitale qui, soit existait en préopératoire, soit est apparue en post-opératoire par défaut d’utilisation du doigt.
Des séances de rééducation et un appareillage dynamique peuvent alors être nécessaires.
• Lorsqu’il se manifeste dans un contexte rhumatismal, le doigt à ressaut s’accompagne souvent d’une lenteur à la mobilisation d’un ou plusieurs doigts, d’une sensation d’empâtement articulaire, d’une lenteur au dérouillage matinal des doigts. Tous ces signes sont liés au processus rhumatismal lui-même et ne seront en rien améliorés par le traitement ponctuel mécanique du phénomène de ressaut.
• Comme pour toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle spontanément, il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.
L’infection est exceptionnelle. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement prolongé par antibiotiques.
• L’œdème est régulièrement présent et occasionne une gêne douloureuse avec une difficulté à mobiliser les doigts.
• L’algodystrophie est rare : phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris, elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
• Les lésions nerveuses: rares mais possibles. Il peut s’agir d’une contusion liée à l’utilisation d’écarteurs spécifiques lors de la chirurgie ou à une section de micro branches sensitives du nerf collatéral digital. Il en résulte des fourmillements désagréables autour de la cicatrice qui disparaissent la plupart du temps.
• La récidive : elle est inhabituelle mais n’est jamais exclue.
La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.
Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.