Fracture du lunatum
Soins non programmés pour fractures de la main à Bordeaux

La fracture du lunatum, aussi appelé os semi-lunaire, est une blessure rare mais potentiellement grave du poignet. Situé au centre de la rangée proximale du carpe, entre le scaphoïde et le triquetrum, il s’articule avec le radius en haut et le capitatum en bas. Il joue un rôle central dans la stabilité du poignet et sa capacité à transmettre les contraintes.
Ce qui rend le lunatum particulier, c’est sa vascularisation fragile. Une atteinte traumatique peut ainsi compromettre la vitalité de l’os, exposant le patient à des complications telles que la nécrose avasculaire. Une fracture non diagnostiquée ou mal traitée peut évoluer défavorablement.
Qu’est-ce que le lunatum ?
Chirurgie orthopédique à Bordeaux
Le lunatum, aussi appelé os semi-lunaire, est l’un des huit os du carpe. Situé au centre du poignet, il joue un rôle majeur dans les mouvements de flexion et d’extension, mais surtout dans la stabilité de l’ensemble du poignet. Il est au cœur de la mécanique du poignet, transmettant les forces entre l’avant-bras et la main. En raison de son anatomie complexe et de son apport sanguin parfois limité (notamment dans les schémas vasculaires de type « I »), il est particulièrement vulnérable aux lésions ischémiques (maladie de kienböck)
Fracture du lunatum : une pathologie du poignet peu fréquente
La fracture du lunatum est une lésion rare, représentant moins de 1 % des fractures du carpe. Son diagnostic est parfois difficile car elle peut passer inaperçue sur les radiographies standards. Pourtant, si elle n’est pas prise en charge rapidement, elle peut entraîner des complications sévères : douleur chronique du poignet, instabilité carpienne, arthrose ou ostéonécrose.
Fracture du lunatum (os semi-lunaire) : prise en charge à la clinique de la main Bordeaux Mérignac
Pôle Main poignet en Nouvelle-Aquitaine
Mécanismes de fracture du lunatum
Les fractures du lunatum peuvent survenir dans plusieurs contextes :
- Une chute sur la main en extension, provoquant une compression brutale ou lors de sports à impact comme la gymnastique, le CrossFit ou le rugby
- Une hyperextension répétée du poignet (sports de chute, haltérophilie, gymnastique)
- Des microtraumatismes chroniques dans certains métiers manuels ou sports intensifs.
Dans certains cas, la fracture peut révéler une ostéonécrose sous-jacente du lunatum (maladie de Kienböck), qui rend l’os plus fragile.
Symptômes à surveiller
La fracture du lunatum peut être difficile à distinguer d’une simple entorse ou contusion du poignet. Les signes les plus fréquents incluent :
- Douleur au niveau central du poignet, surtout en extension
- Gonflement localisé à la face dorsale
- Raideur articulaire, limitation des mouvements et perte de force
- Sensibilité à la palpation du lunatum
Une douleur persistante après un traumatisme, même modérée, doit faire suspecter une lésion osseuse.
Comment diagnostiquer une fracture du lunatum ?
Une radiographie standard peut parfois suffire à détecter la fracture. Cependant, en cas de doute ou de douleur persistante, des examens complémentaires sont souvent nécessaires :
- Scanner du poignet : pour visualiser finement la fracture
- IRM : utile pour évaluer la vascularisation du lunatum et rechercher une atteinte ligamentaire ou un début d’ostéonécrose
Traitement des fractures du lunatum
La stratégie de traitement dépend du type de fracture :
- Fracture non déplacée : traitement orthopédique avec immobilisation pendant 4 à 6 semaines
- Fracture déplacée ou instable : prise en charge chirurgicale avec ostéosynthèse pour stabiliser le lunatum
- En cas de lésion ligamentaire associée, un traitement chirurgicale est souvent nécessaire
- Dans certains cas complexes ou chroniques, une chirurgie de sauvetage du poignet peut être envisagée
Nos équipes disposent de l’expertise et des moyens techniques pour adapter le traitement à chaque situation, avec l’objectif de préserver la fonction et la mobilité du poignet.
Complications à éviter
Sans traitement adapté, une fracture du lunatum peut évoluer vers :
- Une ostéonécrose du lunatum (maladie de Kienböck)
- Une instabilité ligamentaire du carpe
- Une arthrose du poignet et du carpe
- Une perte de mobilité ou de force
Un diagnostic précoce et une prise en charge spécialisée sont essentiels pour éviter ces complications.
Rééducation et récupération
La récupération fonctionnelle passe par une prise en charge spécialisée avec un kinésithérapeute de la main :
- Mobilisation douce, puis travail actif
- Renforcement musculaire de l’avant-bras
- Proprioception et réintégration fonctionnelle
Selon les cas, la récupération complète peut prendre 2 à 6 mois.
Maladie de Kienböck : une cause possible de fracture
La maladie de Kienböck est une ostéonécrose du lunatum liée à une insuffisance de vascularisation.
Contrairement à une idée reçue, c’est souvent cette nécrose préexistante qui rend l’os plus fragile et favorise l’apparition d’une fracture, plutôt que l’inverse.
Origines multifactorielle (encore mal compris)
- Variance ulnaire négative
- Forme trapézoïdale du lunatum
- Microtraumatismes répétés
- Pathologies vasculaires ou facteurs systémiques (alcool, corticoïdes…)
Diagnostic et suivi :
L’IRM est l’examen de référence pour évaluer la perfusion osseuse. La classification de Lichtman permet de stager la maladie (de l’œdème osseux à l’arthrose carpo-métacarpienne).
Traitement selon le stade
- Décompression osseuse ou ostéotomie correctrice (radiale)
- Greffes osseuses vascularisées
- Prothèse partielle ou arthroplastie intra carpienne
Le diagnostic précoce est essentiel pour préserver la mobilité du poignet.
Fracture du lunatum : que retenir ?
La fracture du lunatum est une pathologie rare du poignet, souvent méconnue, mais aux conséquences potentiellement sévères si elle n’est pas prise en charge rapidement.
Toute douleur persistante après un traumatisme du poignet, même en l’absence de signes évidents à la radiographie, doit faire évoquer cette lésion.
Grâce à une imagerie adaptée et à l’expertise de praticiens spécialistes, une prise en charge rapide permet d’éviter les complication. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter.
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