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Syndrome des loges chronique de l’avant-bras à Bordeaux

Qu'est-ce que le syndrome des loges chronique de l’avant-bras ?

Chirurgie de la main à Bordeaux

Figure 1Les muscles de l’avant-bras se répartissent en 3 loges :

  • ventrale (A), comportant des muscles fléchisseurs, principalement innervés par le nerf médian (1),
  • dorsale (B), formée de muscles extenseurs innervés par le rameau profond du nerf radial (2),
  • latérale (C), innervée par le rameau superficiel du nerf radial (3).

Ces loges sont subdivisées par des structures fibreuses : 

  • fascia antébrachial, périphérique (4),
  • membrane interosseuse antébrachiale (5), entre radius (6) et l’ulna (7).

La loge ventrale est divisée en 2 plans.
Image et texte tiré du site : https://anthropotomia.univ-tours.fr/

Le syndrome des loges chronique de l’avant-bras est une affection résultant d’une augmentation intermittente de la pression dans les compartiments musculaires de l’avant-bras. Ces loges musculaires sont délimitées par une membrane fibreuse (aponévrose) peu extensible. Lors d’activités physiques intenses et répétées, le volume musculaire augmente, ce qui fait grimper la pression au sein de la loge. Si cette élévation est fréquente et récurrente, on parle de syndrome des loges chronique. Contrairement à la forme aiguë, plus dangereuse et urgente, la forme chronique provoque des symptômes qui disparaissent au repos mais peuvent nuire à la qualité de vie et aux performances sportives. Pour un diagnostic et une prise en charge optimale, il est recommandé de consulter un spécialiste dans une clinique de la main spécialisé dans la chirurgie du sportif.

Causes et facteurs de risque du syndrome des loges chronique de l’avant-bras

Chirurgie orthopédique à Bordeaux

  • Efforts répétés et intenses : Les sportifs pratiquant l’aviron, la planche à voile, le motocyclisme, l’escalade ou la musculation sollicitent fortement l’avant-bras, favorisant l’apparition du syndrome.
  • Manque de récupération musculaire : L’absence de temps de repos, d’étirements ou la répétition de gestes sans relâche accroît le risque.
  • Anatomie prédisposante : Des loges musculaires plus étroites ou une aponévrose peu extensible rendent certaines personnes plus susceptibles de développer cette pathologie.
  • Activités professionnelles manuelles : Les métiers nécessitant une préhension soutenue ou des mouvements répétitifs peuvent également favoriser ce syndrome.

Les personnes à risque

 

  • Sportifs de haut niveau ou amateurs, soumis à un entraînement intensif.
  • Travailleurs manuels exécutant des gestes répétés (artisans, ouvriers, musiciens).
  • Personnes présentant une anatomie prédisposante avec des compartiments musculaires plus contraignants.

Syndrome des loges chronique de l’avant-bras

Pôle Main poignet en Nouvelle-Aquitaine

Le syndrome des loges chronique de l’avant-bras se manifeste principalement pendant l’effort et s’atténue une fois le bras au repos. Les symptômes incluent :

  • Douleur à l’effort : Sensation de pression ou de gêne dans l’avant-bras qui peut nécessiter l’arrêt de l’activité.
  • Fatigue et crampes musculaires : Les muscles se fatiguent rapidement, rendant difficile la poursuite de l’exercice.
  • Perte de force : Une diminution de la force ou de la précision du geste peut être associée.
  • Engourdissements et fourmillements : Sensation d’engourdissement, de picotements ou de fourmillements dans l’avant-bras et parfois dans les doigts, due à la compression des nerfs.

Le diagnostic repose sur :

  • L’examen clinique : Le médecin interroge le patient sur ses symptômes, la fréquence et l’intensité de la douleur, ainsi que sur les activités déclenchantes. Un examen de l’avant-bras à la recherche de zones sensibles ou de déficits sensoriels est réalisé.
  • Congestion de l’avant-bras à l’effort : On retrouve une congestion des loges musculaires ainsi qu’une reproduction des douleurs lors de la pratique de l’activité physique incriminée.
  • La mesure de la pression intra-musculaire : Un test spécifique peut être pratiqué. Il consiste à mesurer la pression à l’intérieur de la loge musculaire avant et après l’effort. Des valeurs anormalement élevées confirment le diagnostic de syndrome des loges chronique de l’avant-bras.

Avant d’envisager une intervention, plusieurs mesures peuvent soulager les symptômes :

  • Adaptation des activités : Réduire l’intensité, la durée ou la fréquence de l’effort, prévoir des pauses et inclure des périodes de repos.
  • Rééducation fonctionnelle : Des exercices d’étirement, de renforcement musculaire doux et de relaxation peuvent aider à diminuer la pression intra-musculaire.
  • Modifications matérielles : Adapter le matériel sportif, la technique ou la posture pour limiter les contraintes sur l’avant-bras. Ces approches conservatrices peuvent suffire chez certains patients. Si toutefois les symptômes persistent et entravent la pratique sportive, professionnelle ou la qualité de vie, une option chirurgicale peut être envisagée.

L’intervention chirurgicale de référence consiste à inciser l’aponévrose afin d’augmenter l’espace disponible dans la loge musculaire et réduire la pression. La technique endoscopique, réalisée par un chirurgien spécialisé en chirurgie de la main et du poignet offre plusieurs avantages :

  • Incisions minimales : De petites incisions sont réalisées, limitant le traumatisme des tissus environnants.
  • Précision du geste : L’endoscope, muni d’une caméra, permet au chirurgien de libérer la loge musculaire de façon ciblée en limitant les risques de lésions vasculaires ou nerveuses associés.
  • Récupération plus rapide : Une chirurgie moins invasive entraîne moins de douleurs post-opératoires, une cicatrisation plus rapide et un retour précoce aux activités.

Après l’intervention, une période de repos est recommandée. Des séances de kinésithérapie peuvent être nécessaires pour restaurer la mobilité, la force et la souplesse de l’avant-bras. Les exercices de rééducation aident à prévenir les récidives et à reprendre progressivement les activités sportives ou professionnelles, dans des conditions optimales.

  • Lésions nerveuses ou vasculaires : Lors de l’insertion de l’endoscope ou de la libération du fascia, il existe un risque d’endommager des structures adjacentes.
    • Nerf sensitif : Peut provoquer des paresthésies ou une hypoesthésie.
    • Vaisseaux sanguins : Risque de saignement ou d’hématome si un vaisseau est lésé.
  • Hématome ou hémorragie : La technique endoscopique réduit généralement ce risque, mais une mauvaise visualisation peut entraîner une blessure.
  • Infection : Moins fréquente qu’en chirurgie ouverte, mais toujours possible.
  • Douleur persistante ou syndrome douloureux régional complexe (SDRC) : Les patients peuvent ressentir des douleurs chroniques, souvent disproportionnées par rapport à l’intervention.
  • Récurrence du syndrome des loges : Possible si la libération de l’aponévrose est incomplète.

Le syndrome du lacertus fibrosus associé au syndrome des loges chroniques de l’avant-bras :

Le syndrome du lacertus fibrosus, souvent méconnu, peut être une cause de compression du nerf médian au coude, générant des douleurs, des engourdissements et une faiblesse dans l’avant-bras et la main.
Lorsqu’il est associé au syndrome des loges chroniques, caractérisé par une augmentation de la pression musculaire dans l’avant-bras lors d’efforts prolongés, les symptômes s’intensifient. Ce double diagnostic nécessite une prise en charge spécifique pour confirmer la compression et la gêne fonctionnelle, ainsi qu’une approche chirurgicale ciblée pour libérer les structures compressives et restaurer une fonction optimale. Parlez-en à votre chirurgien.

Le syndrome des loges chronique de l’avant-bras est une affection susceptible d’entraver la pratique sportive ou professionnelle et d’impacter la qualité de vie. Grâce à un diagnostic précis, des traitements adaptés (conservateurs ou chirurgicaux) et une rééducation appropriée, il est possible de soulager durablement les symptômes. L’aponévrotomie endoscopique, technique mini-invasive, offre une solution efficace, limitant les douleurs post-opératoires et permettant un retour plus rapide à une vie active.